1 - Le lieu

Combien de kilomètres souhaitez-vous parcourir ?

Conseils:

A être trop gourmands, vous risquez de courir beaucoup. C’est ce que j’ai fait, mais il y a d’autres pistes…

Peu de déplacement, un échange plus riche

Chaque pays mérite d’y rester plusieurs mois. Si l’un d’entre eux vous intéresse tout particulièrement: foncez. L’intensité de l’expérience n’est en rien corrélé à la boulimie de pays à cocher ou aux compteur de kilomètres. La notion de pays est rarement pertinente, chaque parcelle de terre a son histoire, et elle déborde les frontières.

Et bien sûr: pas besoin d’aller à l’autre bout du monde, vous pouvez voyager dans votre propre région et y apprendre autant. Faites des recherches sur la notion de micro-aventure.

Voyage itinérant dans un espace limité

Vous êtes intéressé par un aspect culturel qui déborde largement un seul pays. Définissez ses limites: les peuples nomades d’Asie centrale, la cuisine de l’Asie du Sud Est, le Bouddhisme… Vous voyez déjà plus large et les déplacements seront plus importants, mais si un endroit vous plaît vous avez le temps d’y rester

D’un lieu à un autre

Vous partez de la Terre de Feu pour rejoindre les Grands lacs ? Vous avez un départ et une arrivée, entre les deux tout est possible. Saisissez alors l’opportunité de découvrir plusieurs environnements, plusieurs ensembles culturels. Mais gardez à l’esprit qu’il sera impossible de s’arrêter trop longtemps.

Enfin, il y a le voyage sans limite de temps et d’espace

Faites-le en connaissance de cause, ne vous perdez pas. C’est peut-être une fuite, et elle doit être stoppée si vous voulez vous retrouver.

Nous sommes encore trop peu nombreux à pouvoir voyager, car il faut une certaine éducation pour y penser et se lancer, il faut un peu d’argent et une devise forte, il faut échapper à sa famille, il faut pouvoir se libérer de ses obligations sociales… La liste est longue. C’est donc une chance. J’aime à penser que le voyageur a une responsabilité d’agir, après ou pendant son voyage. Agir sur soi, ses propres convictions et ses contradictions. Agir sur le monde pour donner les mêmes chances aux autres, en essayant d’éviter l’hypocrisie.

Donc si vous partez loin et longtemps, emmenez au moins un projet avec vous >> 2 – Le type de voyage.

2 - Le type de voyage

Quel sens donner à votre périple ?

Conseils:

Il y a déjà beaucoup à apprendre sur soi-même, et c’est déjà un grand projet. Sur quelques mois pas besoin de partir avec de grands idéaux pour éduquer et sauver le monde. Il faut déjà se débarrasser d’une partie de ses préjugés et comprendre la relativité de ses propres convictions.

Mais si vous avez une passion, pour la cuisine par exemple, partez à la recherche des Chefs et des mets les plus rares, écrivez sur un carnet les recettes de la grand-mère qui vous a accueilli. Sur internet vous pouvez retrouver des personnes partageant la même passion, ou des clubs et des lieux où en rencontrer. Autre exemple: l’Islam vous intéresse. Allez parler aux imams dans les mosquées, visitez les lieux saints, allez en Turquie au mois du ramadan, observez les courants sunnites et chiites et leurs différences… Votre voyage en sera bien plus riche, et vos rencontres plus intéressantes.

Enfin, si ces passions vous amènent à créer un véritable projet, vous aurez besoin de bien plus d’énergie, de temps et d’argent. Et je vous recommande de vous lancer après un premier voyage d’initiation, pour connaître votre rythme et vos limites, mais aussi pour vérifier que votre projet n’est pas illusoire. Par exemple:  apprendre à des locaux à respecter l’environnement sans leur en donner les moyens.

Si par vos études vous êtes spécialiste dans un domaine, pourquoi ne pas partir sur ce thème et partager votre expérience au cours du voyage ? Vous aiderez et apprendrez beaucoup. Vous pouvez même songer à revenir avec un article académique pour éclairer vos pairs.

3 - Le moyen de transport

L’autostop, mais pas seulement…

Conseils:

Pendant notre voyage en Asie nous avons parfois fait des étapes à pieds. Dans certains pays où l’autostop est difficile pourquoi ne pas louer un vélo ou un scooter ? C’est possible si vous faites une boucle. Vous pouvez alors laisser votre sac chez un de vos hôtes et remplir les sacoches du vélo. Plusieurs moyens de transports sont possibles !

Voici certains de leurs avantages et désavantages:

  • En autostop, vous êtes dépendants et il faut l’assumer, les automobilistes ne sont pas à votre service. Vous devez négocier et parler constamment, ce qui peut devenir épuisant, et le trajet vous est imposé en fonction de la circulation. En contrepartie vous faites beaucoup plus de rencontres, et c’est le meilleur ratio coût/mobilité. C’est sans doute aussi le moyen de transport le plus confortable, à moins que vous soyez plié en quatre à l’arrière d’un pick-up. Pour en savoir plus lisez cet article.
  • A pied vous êtes indépendant et vous prenez votre temps. C’est l’immersion totale, sans sauter aucune étape. Mais ça demande beaucoup de précautions et de temps. Pas question de traverser 100km de forêts sans être autonome en eau et en nourriture.
  • A vélo vous pouvez porter davantage de matériel et vous êtes indépendants des autres. Le seul souci: l’effort et les soucis techniques. Il faut aussi constamment surveiller votre vélo.
  • Concernant le bus, c’est rarement confortable et vous payez pour ça. Notez aussi que c’est autour des gares routières que les voleurs sont à l’affût. Le seul avantage c’est de mieux planifier où et quand vous aller quelque part. Mais est-ce nécessaire ? Vous pouvez utiliser ce moyen de transport pour vous tirer d’un mauvais pas, aller plus vite et atteindre un objectif à temps.

4 - Le rythme et la durée

Un équilibre difficile.

Pendant mes 2 voyages, je suis resté en moyenne 1,4 nuit au même endroit. C’est très rapide, c’est un perpétuel mouvement qui frustre parfois et empêche de profiter pleinement des lieux et des rencontres.
Pour déployer un projet à chaque étape vous aurez certainement besoin d’au minimum trois ou quatre jours. Vous devrez aussi prévoir le temps pour obtenir les visas en cours de route, ce qui peut vous bloquer une dizaine de jour.

Voici un petit outil pour vous aider à estimer la durée de votre trajet en fonction de votre mode de transport et de votre rythme.

Km par jour de transit (a pied: 30) (a vélo: 100) (en autostop: 220) (à moto: 400) (en bus: 500). C’est une moyenne qui varie selon le relief, les infrastructures, et concernant l’autostop, selon la culture.

5 - Le moment

Trouver le bon créneau.

Vos disponibilités

Une année sabbatique ou de courtes vacances… C’est parfois difficile de se lancer pour une longue durée. Sachez seulement qu’un voyage en immersion a une valeur: ce n’est pas du tourisme de masse et vous pouvez le défendre en face d’un employeur. Même si c’est encore considéré comme superflu dans certains métiers, vous pouvez être pédagogue sur votre CV et lors de vos entretiens: et cela fera la différence.

Malgré tout, quelques semaines suffisent si vous y mettez l’intensité. Pas forcément dans une course pour tout faire et tout voir, mais dans vos interactions avec l’endroit et ses habitants.

Si vous partez à plusieurs, vérifiez les envies et les disponibilités de chacun, sans oublier de vous retrouver quelques jours avant le départ.

Le climat

Si vous souhaitez voyager pendant les quatre saisons, il y a des endroits où votre équipement ne pourra plus suivre. D’ailleurs, ne prenez pas forcément un équipement pour – 20°C si ces températures ne concernent qu’une faible part du trajet : vous porteriez 80% du temps quelque chose que vous pouvez acheter ou compenser sur place.

Vérifiez le temps qu’il fera sur ces cartes:

Températures et précipitations

Les événements locaux

Sur votre chemin, vous passez peut-être à côté d’un événement marquant. Sur internet, difficile de savoir exactement ce qu’il se passe tel mois dans tel pays. Voici une liste à titre d’information, les dates pouvant changer, j’espère qu’elle vous sera utile:

Liste d’événements mois/pays