Bloqué dans les bouchons par un accident, je rate mon avion pour Venise, là d’où devait commencer mon aventure… Sortie difficile de l’aéroport suivie d’une nuit sous la tente dans la téci de Villepinte.
Ensuite direction Est pour sortir de la grande couronne où l’autostop est trop complexe, puis tout droit vers le Sud, Troyes, Dijon, où je dors près d’une entrée d’autoroute dans un verger de cerisiers (mieux que la téci!). Un peu auparavant, un couple qui piquenique non loin de moi m’offre ce qui lui reste.
Une belle jeune fille me prend le lendemain jusqu’à Mâcon, et je rejoins Genève sous la pluie à l’arrache… J’y passe deux jours pour me remettre, et j’enchaîne vers le tunnel de Chamonix, la vallée d’Aoste, direction Milan, avec Frank le routier Irlandais.
Je rejoins le lac de Côme, et le stop devient plus compliqué… une femme, la cinquantaine, dans sa petite voiture fumante, me suggère que ce sont tous de « vieux cons riches qui votent à droite ». Pas moi qui le dis. Plus tard une camionnette m’embarque, j’hésite 2 secondes à la vue des 6 pakistanais à l’intérieur mais ils me font rire en imitant des terroristes, ils sont adorables et ça change des locaux un peu plus locaux.
Je passe ensuite une journée entière au bord du lac, hébergé par Luca, un instituteur, et ses deux chats (cf. couchsurfing).
Il me dit « le lac de Garde il est joli », j’y vais donc et c’est joli. 100% allemand et néerlandais, grosses voitures pas un regard pour l’autostoppeur. Pauvres gens. Je fais nuit blanche pour prendre des photos à l’aube, j’observe un aigle pêcher, traîne une journée près de l’eau, glace, panini, cocktail, match de foot, et passe une nuit dans un camping.
Orage. La tente, qui date de 1979, est apparemment étanche.
Je ne peux partir qu’en milieu d’après-midi, et personne pour me prendre. Je marche, je marche, deux personnes finissent par m’avancer de quelques kilomètres. Je bloque finalement devant une entrée d’autoroute, 1h et toujours rien. Pas d’abri : je me prends un second orage. Goretex c’est la vie. Enfin un gars a pitié, un oenologue moitié français ! Ca fait du bien de parler.
J’arrive à Vérone ! Belle ville. D’où je vous écris depuis une auberge de jeunesse…
A suivre !
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