Nous sommes déjà en Malaisie ! Plus aucune mer à traverser pour un moment.
Notre dernier article a été écrit à Muara Bungo. Nous sommes ensuite allés à Padang avec un taxi payé par la police… Nous sommes sortis de notre hotel escortés par 4 officiers qui nous ont accompagnés vers la sortie de la ville et sont restés en arrière alors que nous essayions de faire du stop. Ils sont responsables auprès de leur hiérarchie de tout problème qui puisse nous arriver et nous ont d’abord fait croire qu’on avait le choix de faire du stop, mais un taxi SUV s’est finalement arrêté. Ils sont banalisés, impossible de savoir avec certitude s’il s’agissait d’un taxi avant qu’il ne s’arrête pour d’autres passagers, malgré de gros doutes vu la jeunesse du conducteur et son absence de sourire. On était donc un peu dégoûté par ce trajet sans réel échange. Heureusement une des passagères nous a donné une adresse qui nous sera utile plus tard à Payakumbuh, le café Pintar.
Le chauffeur nous poussa presque hors de la voiture à Padang, sous la pluie battante, sans que nous sachions où aller. Heureusement nous rencontrons rapidement un étudiant dans un Warung (restaurant de rue) qui nous propose spontanément de nous héberger. Nous passons la nuit à jouer au Song avec ses colocs, une variante du Bridge, puis nous visitons la ville de nuit sur des scooters. De bons moments ! On essaye également quelques plats de Padang, dont la cuisine fait apparemment référence à Sumatra. Nous essayons de varier notre alimentation fondée sur le tendancieux Ayam Nasi (poulet riz) avec des oeufs, des poissons et des abats de boeuf et même des légumes, souvent des haricots ou des choux. La préparation des sauces reste la principale différence entre régions, plus sucré au sud par exemple.
Le jour suivant on vit notre premier accident. Pris par un conducteur de camion, nous nous arrêtons sur le bas côté pour qu’il achète de l’eau, un autre camion s’écrase à l’arrière. Ses freins ont lâché. Sa cabine est complètement disloquée et un des conducteurs est bloqué à l’intérieur. Heureusement personne n’est blessé, mais c’était impressionnant et cela nous rappelle les risques que nous prenons.
Nous rencontrons ensuite Andre, un pharmacien, et nous traversons ensemble Bukittinggi pour nous arrêter ensuite à Payakumbuh où nous dormons dans sa chambre d’hôtel. Le jour suivant il nous fait découvrir la région en voiture. Il est en vacances et prend plaisir à voyager en notre compagnie, posant des questions par exemple sur la supposée sexualité débridée en Europe. Nous essayons de le rassurer un peu à propos de notre morale occidentale, il nous confirme qu’il est difficile d’avoir des informations sur notre mode de vie: internet, les séries et la télévision donnant une image biaisée.
Nous nous arrêtons près de quelques cascades et visitons un vieil homme, très souriant, qui nous raconte quelques histoires sur la région et sur les « bouleh » (les touristes blancs) qui l’ont déjà visité.
Nous passons ensuite notre soirée au Café Pintar, une place tenue par un indonésien parti étudier en Angleterre. Le projet est récent, le café propose d’avoir des cours ou de parler anglais avec des volontaires internationaux de passage pour quelques semaines. Nous essayons de mettre à profit nos études de commerce pour donner quelques conseils, sans savoir s’ils sont vraiment adaptés à la situation locale. Nous nous inquiétons cependant concernant les clients ciblés et la rentabilité du projet dans cette ville de taille moyenne avec peu de personnes susceptibles d’utiliser l’anglais et de payer pour apprendre. Les 4 volontaires présents ont peu de travail et semblent un peu perdus. Nous leur souhaitons pourtant de tout coeur de réussir ! Ce n’est que le début, rien n’est joué et c’est une belle idée de partage entre cultures.
Les jours suivants se passent très bien, nous rencontrons une femme qui connaît des personnes pour les deux prochaines nuits à Pekanbaru et Dumai, et parlant anglais. Nous pouvons donc échanger, et rencontrons Diko qui a passé 3 mois en France à Clermont-Ferrand, Icha une fille sympathique qui nous héberge dans son appartement, et leurs amis faisant des études de médecine ou d’ingénieur.
A Dumai nous rencontrons Jefri, 28 ans et docteur visitant ses patients dans les villages. Nous passons la soirée avec sa mère et ses sœurs dans un karaoké… Waouh c’est impressionnant ! Et nos hôtes chantent très bien, on devra s’entraîner pour la suite. C’est aussi notre première réelle nuit de mousson, avec de l’eau dans la maison et des routes devenues rivières.
Après avoir traversé le détroit avec la Malaisie on se retrouve bloqué pour payer une taxe dans le port de Kuala Lumpur. Le distributeur le plus proche est à plus d’1 km, après le contrôle des passeports et ce malgré des bâtiments aux allures très modernes. Ils ont une autre façon de gérer l’argent, impensable pour eux de ne pas avoir de cash sur soi.
Nous utilisons finalement couchsurfing et dormons chez Yeoh Hui Sio, une artiste pâtissière, qui nous initie à son travail et nous fait essayer le petit déjeuner local, riz, porc, tripes et thé.
Nous allons maintenant définir notre parcours vers la Thaïlande, et nous avons finalement fixé le format de notre « documentaire ».
Passez une bonne semaine ! Merci à ceux qui nous suivent
Bonjour à vous,
Au revoir l’Indonésie, bienvenue en Malaisie , vous avez traversé le détroit de Malacca qui a la réputation d’être un repaire de pirates !!
Merci de me faire voyager, je balise ton parcours sur Google Earth et je regarde les photos pour visualiser les régions que vous traversez.
Profitez bien tout en restant prudent.
Bonne continuation
Michel