Les ottomans

Des nouvelles enfin !

Après deux jours à Constanta, du repos et un petit footing sur la plage avec mes hôtes, je descends vers Varna. Le couple qui m’héberge habite une maison perdue dans la campagne, on cueille des cerises, le chat aime nager… et je rencontre deux autres hôtes français dont une fille parlant couramment bulgare après 4 mois dans le pays. Impressionnant.

Je passe une nuit à Bourgas et une pause café avec toute une équipe de chauffeurs de bus, je pars pour Istanbul et je rencontre sur la route un cycliste français et un autostoppeur allemand. Ce dernier part pour un an direction Malaisie, son sac pèse 25kg, il n’a jamais vraiment fait de stop. Je suis plutôt content de trouver plus fou que moi.
Après quelques voitures on tombe sur un turc un peu spécial, apparemment communiste, avec lequel on chante Comandante Che Guevara et autres sons… puis c’est l’enfer : Istanbul. On croit qu’on est dans la ville et en fait le centre est à 20km. On finit par s’y retrouver et je laisse mon ami allemand pour rejoindre Clémentine et son coloc Burak. Deux jours à visiter, beaucoup trop à voir !
Puis il faut sortir de la ville. Galère de nouveau. Je finis par prendre le ferry pour aller de l’autre côté de la mer de Marmara, au Sud.

Je fais une prière dans la mosquée d’une petite ville à 100km de là, en compagnie d’un propriétaire de pâtisseries, et je file dans les collines pour dormir avec vue sur un lac. Je me trompe de route et arrive à la déchetterie locale. Vache morte sur le bord de la route et chiens de partout. Qui s’enfuient dans le bush à mon approche. Heureusement.
Je finis par trouver une maison de berger dans une autre vallée, et le berger barbu me souhaite la bienvenue avant de filer manger son repas du ramadan. Je plante la tente à côté.
S’ensuivent deux nuits dans de grandes villes direction la Cappadoce. Rien d’intéressant si ce n’est de belles collines à l’infini et la fâcheuse habitude des routiers de me payer le resto alors que j’ai déjà mangé… Ce qui ne peut pas se refuser, pas d’offense. Ah et aussi ce gars qui me montre une photo de sa fille puis en suivant celle de la prostituée qu’il va voir a Konya. J’ai du être la bonne action pour compenser cet écart de conduite. Est-ce moral de rester dans la voiture dans ce cas là ? Le temps de réfléchir on avait fait 200km.

Il y a aussi ce vieil homme sur le bord de la route qui m’offre deux tomates, celui là qui m’héberge et me donne plein de nourriture pour la suite. Et puis ces petites filles qui veulent être prises en photo et me disent « France » « newspapers » « television ». Des rêves de starlettes. Désolé je ne suis pas reporter, mais je peux promettre quelques lignes sur un blog.

Finalement j’arrive à Güreme ! La Cappadoce. Je dors dans la montagne, et profite du lever du soleil, réveillé par le sifflement des ballons. J’évite autant que possible les touristes et je me perds dans les grottes et les formations rocheuses.

Demain je pars en direction du sud est, en région kurde. D’autres vagabonds faisant le trajet Géorgie Istanbul m’ont conseillé quelques endroits sympathiques.

A bientôt !

Published by Le voyage en Europe

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