Après Port Klang nous allons en direction de Lumut, pris en stop successivement par des hindous, des musulmans et des chrétiens. Le premier d’entre eux nous montre de profondes cicatrices faites par des voleurs indiens et nous met en garde contre cette communauté. Mais le prochain camion et la prochaine voiture sont conduites par des indiens souriants: oui nous ferons attention, mais pas contre toute une communauté. Ces contradictions et ces peurs, nous les ressentons aussi entre chinois et malais. Les uns ayant le pouvoir économique et les autres celui du nombre et celui politique.
Nous arrivons à Lumut, une zone un peu trop touristique mais nous trouvons heureusement un hôte qui habite à l’écart. Devan est manager d’une plantation de palmiers à huile et nous apprenons beaucoup sur cette industrie, ses pratiques et son histoire. La prochaine étape est Taiping, la Ville de la Pluie, dans la zone la plus pluvieuse de Malaisie en ce temps de Mousson. Il pleut, mais nous trouvons un hôte qui nous donne une autre introduction à la politique locale, avec une perspective indienne. Assez étonnant, il a un bracelet électronique à garder pour deux ans. Il travaille dans le service d’immigration de l’aéroport de KL et a été condamné après quelques erreurs de tampons… Un pays strict.
D’ailleurs, tout le monde ici parle des récentes protestations à Kuala Lumpur: juste après notre départ de la ville 30 000 personnes s’y sont réunies contre le gouvernement en place, jugé responsable des problèmes économiques depuis 5 ans, sur fond de corruption. C’est la plus grande protestation de l’histoire du pays.
Après la verte Taiping nous allons à Alor Setar, où nous essayons encore de nous perdre dans la campagne. Nous y rencontrons quelqu’un qui connaît quelqu’un qui peut nous héberger. Cet hôte sera très intéressant et nous découvrons avec lui l’archéologie de la région, son apiculture, ses forêts, ses plats et ses villages de pêcheurs. Beaucoup de belles images à partager. Nous écrirons un article sur lui dans la section Les Hommes.
Finalement nous devons le quitter pour passer en Thaïlande.
A Songkhla, nous trouvons une maison proche du vieux port avec le manager d’une société de vente de glaces. L’alphabet a changé mais les sourires restent les mêmes. Nous aimerions vraiment pouvoir vous envoyer cette bonne humeur malgré la distance.
Passez une bonne semaine !
Bonjour Emile,
Toujours très heureux d’avoir de vos nouvelles, vous n’êtes pas resté longtemps en Malaisie.
J’ai retrouvé un nom bien connu pour moi en Malaisie : Perlis . C’est une petite ville au nord de Alor Setar, mais pour moi c’est une provenance de teck que j’ai semé (et bouturé) au Gabon.
Bon séjour en Thaïlande.