La traversée du nord du Laos se résume à un enchaînement de montagnes, les villages s’agglutinant le long des routes. A cela s’ajoute le froid : de Vieng Thong à Phoukhoun les températures baissent considérablement et atteignent 6 degrés au lever du jour.
Les forêts apportent quelques richesses, les camions de débardage sont nombreux, mais on peut apercevoir également de l’orpaillage et des métiers à tisser sur le pas des portes.
L’artisanat semble assez développé. La Pagode de Vieng Thong est ainsi bâtie sur d’impressionnants piliers en bois, et les murs sont couverts de gravures faites sur du bois massif. A Luang Prabang des magasins vendent des habits de soie, provenant sans doute des ateliers que nous avons vus dans les montagnes. Cependant, malgré cette industrie, la quasi-totalité des habitants portent des vêtements synthétiques et marchent en claquette malgré l’hiver.
Malheureusement nous n’avons pu rencontrer que peu de personnes sur la route, et n’avons pu découvrir plus avant cet artisanat, la barrière de la langue et une population trop souvent repliée sur elle-même n’aidant pas.
A Ban Thitnoune, un village en altitude, nous avons été invités par des hommes à boire un alcool local mais la situation a rapidement dégénéré. Heureusement un fermier nous a accueillis pour dîner à la lumière d’un feu et un instituteur nous à ensuite hébergés chez lui où nous avons passé la soirée devant la télé à regarder des combats de boxe Thai.
Nous avons également passé une nuit dans une ferme de fraise assez originale, où les étrangers sont invités à venir camper s’ils le souhaitent. Mais sinon nous avons seulement pu parler avec quelques jeunes dans les pagodes, et bien sûr avec les conducteurs.
Les conducteurs conduisent d’ailleurs très mal, nous avons trouvé plusieurs camions défoncés sur notre route, et malheureusement une personne en scooter probablement morte. Les maisons sont construites à un ou deux mètres des routes où les voitures circulent à 80 km/h, et les enfants collectent les roseaux au bord des routes sinueuses, sans compter ceux qui se garent au beau milieu ou dans les virages. Et nous parlons des principales routes du pays. Nous espérons donc que le Laos fait ou fera des efforts de sensibilisation…
Aux abords d’Oudomxay, des jeunes filles et des garçons portaient des vêtements traditionnels pour fêter la fin de l’année. Ici, dès le 30 décembre les rues sont animées et les sonos sont de sortie. A Oudomxay nous avons passé la nuit dans une école regroupant différents métiers, élevage, restauration, électricité, construction… Mais l’administration était partie fêter le nouvel an et ceux encore sur place nous ont tout juste laissé planter la tente.
Ensuite nous avons galéré pendant trois jours pour accéder à la frontière, finissant par prendre un bus. Grâce à cette attente nous avons quand même pu essayer de la viande de rat et nous avons été hébergés dans un village qui fêtait le nouvel an, fête qui dure apparemment plusieurs jours.
Enfin à la frontière nous apprenons que le Vietnam ne délivre pas de visa à l’arrivée pour la Suisse… Nous avions sûrement mal vérifié sur le site des ambassades, il n’y a pas de négociation possible et nous devons retourner à Luang Prabang puis revenir à la frontière.
Nous quittons donc le Laos avec l’impression d’être passés à côté du pays, sans vraiment découvrir sa culture. C’est le jeu, et nous avons probablement manqué de chance.
Notre prochaine étape est le nord du Vietnam, où nous prendrons un visa pour la Chine.
Meilleurs vœux à tous !
Bonjour Emile et bonjour à ton collègue, Meilleurs Vœux pour l’année 2017. J’espère que tu as réussi à passer la frontière et que tu visites le Vietnam.
Bonne continuation en souhaitant que vous pourrez mieux vous intégrer à la population des pays que vous allez traverser.
A bientôt sur ton blog.
Michel
Merci Michel, nous sommes à Dien Bien Phu. Le Vietnam nous sourit davantage, hier soir un étudiant nous a accosté spontanément pour nous héberger. Vers 22h dans une rue sombre, ça demande une certaine dose d’hospitalité ahah. Meilleurs voeux !